Thèse soutenue

Traduction des surfaces stratigraphiques et des géométries deltaïques lors du passage de l'échelle puits à l'échelle sismique

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Auteur / Autrice : Laurent Schulbaum
Direction : Jacques Clermonté
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Terre, océan, espace
Date : Soutenance en 1996
Etablissement(s) : Nancy 1
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Université Henri Poincaré Nancy 1. Faculté des sciences et techniques

Résumé

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La géométrie des dépôts est charpentée par un ensemble de surfaces stratigraphiques dont les principales sont: les surfaces de transgression, les surfaces d'inondation maximum et les surfaces de régression brutale. Elles sont repérées et hiérarchisées en surfaces majeures et mineures, à partir de l'observation du motif d'empilement des faciès sédimentaires. L'enregistrement physique de ces surfaces géologiques, par les outils d'analyse (diagraphies et sismique), est encore mal compris. En effet, l'observation sur carottes, la mesure diagraphique et la sismique, n'appréhendent pas l'objet géologique de la même manière. Le passage du puits (carottes et diagraphies) à la sismique (sismique réflexion) implique, de façon inhérente, un changement d'échelle d'observation ou d'enregistrement. On passe donc d'une stratigraphie séquentielle haute-résolution (métrique à plurimétrique) à une stratigraphie séquentielle s. L. (décamétrique à pluridécamétrique) ou stratigraphie sismique. La démarche développée ici, est une approche intégrée de la géologie, qui tente d'établir un pont entre sédimentologie et géophysique. La liaison entre les données de puits et les données sismiques est assurée par les diagraphies. Pour ce faire, on procède selon les étapes suivantes: => La construction du schéma géologique 20 : - les diagraphies sont d'abord corrigées des effets d'environnement du forage - un modèle de faciès diagraphiques est établi sur un intervalle carotté et interprété en milieux de dépôt. Ce modèle est mis en correspondance avec le modèle de faciès sédimentaires pour calibrer la réponse diagraphique - le modèle dia graphique, alors validé, est projeté sur les zones non carottées - à partir de l'analyse séquentielle 10 des puits, les surfaces stratigraphiques sont identifiées et hiérarchisées, pour la construction du schéma de corrélation 20. => La modélisation sismique: - le schéma géologique est alors traduit en termes d'impédance, paramètre qui contrôle la propagation des ondes (soniques et sismiques). L'impédance correspond au produit de la densité par la vitesse sonique. Il convient donc de corriger encore plus finement ces diagraphies - la simulation sismique 10 (convolution par un signal) et 2D (équation d'ondes) permet de traduire le modèle en impédance (en profondeur) en une image sismique synthétique (en temps), comparable à la sismique réelle. La démarche est appliquée au champ ''onshore'' d'Erema, dans le delta du Niger (fig. 2). Les réservoirs étudiés sont argilo-gréseux et appartiennent à la Formation Agbada, d'âge Miocène. Le piège est de nature structural, il est associé à un anticlinal de type ''roll-over'', visible sur section sismique. L'objectif est donc de caractériser la réponse sismique des surfaces et corps géologiques. Il s'avère que les réflecteurs sismiques ne sont pas toujours là où on les attend, par le fait même du changement d'échelle. De plus, il peut se produire des phénomènes autres que la pure réflexion, d'énergie équivalente, appelés diffusion d'interface.