La tombe et le cimetière en Languedoc au Moyen-Age : l'exemple du Diocèse de Maguelone[contient T1: La dernière demeure, T2 : Le cimetière]
Auteur / Autrice : | Didier Paya |
Direction : | Françoise Robin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art et archéologie |
Date : | Soutenance en 1996 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Résumé
Depuis l'apparition du christianisme, la tombe et le cimetiere ont evolue. Cette evolution resulte d'une nouvelle vision quant a la resurrection et le jugement dernier. A partir du 4eme siecle, nous assistons aux premieres manifestations de christianisme en languedoc. A cette epoque les tombes sont de bois, de tuiles, quelques fois en pierre. C'est cette matiere qui prend la preponderance pour l'amenagement des tombes, car il faut proteger le corps contre la destruction. Le corps est devenu le berceau de l'ame qu'il gardera jusqu'a la resurrection. Les cimetieres continuent d'etre organises comme durant l'antiquite paienne. La mort est toujours une affaire privee, le clerge est absent du lien d'inhumation. Il faut attendre les 9eme et 10eme siecles pour voir les cimetieres etre organises autour d'un batiment religieux, de preference l'eglise paroissiale. Les cimetieres ''de campagne'', les basiliques funeraires sont desormais abandonnes. L'eglise prend le destin du defunt en charge. Le peche a pris une enorme place et les fideles ont besoin de la protection des saints et de la priere. Quant au corps, il faut le preserver pour les memes raisons que durant l'antiquite. On veut conserver sa forme, d'ou le developpement de tombes dites anthropomorphes. C'est avec l'apparition de la notion de purgatoire dans les mentalites que des changements importants interviennent dans la perception de l'ensemble forme par l'ame et corps qui desormais se separent des le deces. Les tombes individuelles solides disparaissent au profit de la sepulture en pleine terre. Dans les eglises, ossuaires caveaux destines a recevoir les os des sepultures reduites se multiplient. Le souvenir et la priere pour le repos de l'ame du mort importe plus que son cadavre, qui comme dans l'antiquite paienne redevient souillure. Seul le souvenir du defunt compte, le cimetiere peut alors etre eloigne du village et devenir un lieu de souvenir peuple de cadavres et plus de morts attendant la resurrection.