Les Jeunes poètes dits ''Marseillais'' des Cahiers du Sud
Auteur / Autrice : | Catherine Soulier |
Direction : | Paule Plouvier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 1996 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Résumé
Les cahiers du sud, soucieux de promouvoir la jeune poesie, constituent un espace privilegie pour observer quelques voies ouvertes au poeme apres le bouleversement surrealiste. Dans l'ensemble assez disparate que forment les ''poetes des cahiers'' se distingue le groupe coherent quoiqu'informel des jeunes ''marseillais''. Lies d'amitie, engages au sein p. C. F. , ayant contribue a la naissance et au developpement d'action poetique, proches amis de tortel lui-meme marginal dans le comite de redaction des cahiers, ces six poetes, s'ils habitent marseille, n'ont rien de poetes regionaux ni regionalistes. Coherent, le groupe comprend toutefois deux generations. Malrieu, neveu et todrani, venus aux cahiers vers 1950, forment la premiere. Ils recoivent leur premier elan du surrealisme dont leur pratique ''sauvage'' retien principalement le pouvoir de l'image, l'exaltation de la femme et de l'amour, certitudes fondant la possibilite du chant. Mais ils n'evoluent pas identiquement dans les annees soixante. La mort de neveu paracheve sa legende de ''poete maudit''. Malrieu s'engage dans une ascese spirituelle et poetique. Todrani elabore une parole ''de l'obscur''. Contrairement a leurs aines, guglielmi, viton et arseguel, dont la collaboration aux cahiers est posterieure a 1960, se situent a distance du surrealisme. Leur interet commun pour l'avant-garde telquellienne influe sur leur pratique poetique : a partir de 1965, leur poeme, anime d'un mouvement reflexif, interroge son propre fonctionnement; un ''materialisme poetique'' s'elabore. Parallement, un travail sur les bancs apparait. Apres l'arret des cahiers, en 1966, les ''marseillais'', desireux d'un espace vraiment leur, fondent manteia. Mais, avant-garde militante a la maniere telquellienne, cette nouvelle revue impose