Structuration des champs lexicaux : perspectives sémantiques, cognitives, argumentatives
Auteur / Autrice : | Hugues de Chanay |
Direction : | Catherine Kerbrat-Orecchioni |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique |
Date : | Soutenance en 1996 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Mots clés
Résumé
Une étude empirique du vaste champ lexical des mots désignant des comportements de parole montre que le sens lexical comporte deux types de catégorisation : catégorisation sémantique et catégorisation grammaticale. La description du premier aspect requiert le concours de trois modèles théoriques différents : modèle structural, sémantique du prototype et théorie des topoi lexicaux. En associant des topoi à certains traits appartenant structuralement aux champs, il est possible de mettre en évidence et de traiter des phénomènes de polysémie collective. En outre toute catégorisation est négociable et les locuteurs peuvent jouer de ces trois composantes traits structuraux, prototypes, topoi - du sens lexical, comme on le montre à partir de quelques exemples de négociations au sujet de mentir, critiquer, insulter, ainsi que de l'opposition entre marié et célibataire. Pour décrire le second aspect il est possible de considérer que les parties du discours (substantifs, verbes, adjectifs, adverbes) définissent dans les champs une catégorisation transversale, qui peut être décrite à l’aide de « notions » comme substance, procès, propriété, en relation à la fois avec des traits sémantiques macro-génériques et avec la théorie psychomécanique de l'incidence. En particulier, les adverbes attribuent des propriétés à des scènes. Leur incidence est contextuellement déterminée, compte tenu du champ sémantique auquel ils appartiennent, par les isotopies sémantiques avec le contexte linguistique, pragmatique ou référentiel.