La femme dans l'oeuvre de David Shahar (né en 1926)
Auteur / Autrice : | Orna Baziz |
Direction : | Mireille Hadas-Lebel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Hébreu moderne |
Date : | Soutenance en 1996 |
Etablissement(s) : | Paris, INALCO |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La force des personnages féminins de Shahar, c'est d'incarner les tendances profondes de leur temps, d'en résumer l'esprit et la sensibilité, et de refléter la pensée et l'art de l'écrivain. L'intensité dramatique est tirée de tout ce que nous savons des personnages, la puissance de ce qu'on lit en est alors multiplée. Shahar réussit à créer une résonance dramatique en se servant presque uniquement des détails et de l'avoir fait porter essentiellement sur des détails même infimes qui concrétisent, qui matérialisent des notions abstraites, dont l'ensemble réalise l'unité du personnage. L'auteru conçoit des situations et donne vie à des personnages qui finissent par le dépasser, car ils vivent même en dehors de lui, au-delà de chacune de ses oeuvres. Balzac nous a laissé le Père Goriot, Dostoïevski a donné le jour aux Karamazov, et Shahar a mis au monde Gential. Il a voulu que la femme soit, dans son oeuvre, l'interprète de l'homogénéité et l'universalité de l'espace-Jérusalem-et de l'hétérogénéité du temps qui, d'une part, se fractionne, objectivement, en portions identiques, et d'autre part, éclate dans des moments qualitativement distincts.