Le tarissement du militantisme : socialisation politique et sociologie syndicale : l'union départementale CFTC-CFDT de l'Isère : 1945-1993
Auteur / Autrice : | Jean-Charles Basson |
Direction : | Dominique Labbé |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance en 1996 |
Etablissement(s) : | Université Pierre Mendès France (Grenoble, Isère, France ; 1990-2015) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Se contentant d'une image approchée du phénomène syndical, la science politique se trouve face à l'alternative suivante : amalgamer syndicat et groupe de pression ou définir le premier par opposition au parti politique. Or, au-delà de ces catégories normatives, c'est sans doute par les fonctions d'alimentation du système politique qu'il assure en propre que le syndicalisme est objet de science politique. Facteur de participation politique et de mobilisation des soutiens, il est également instance de socialisation politique et de recrutement des élites. Ainsi, que les facteurs soient endogènes ou exogènes, la crise que traverse le syndicalisme depuis la fin des années 1970 peut être analysée comme la somme des dysfonctionnements affectant chacune de ses contributions au système politique. Nous formulons, en particulier, l'hypothèse générale selon laquelle le tarissement syndical s'expliquerait par la disparition progressive des principales instances de socialisation politique situées aux sources du militantisme.