Evolution climato-hydrologique récente et conséquence sur l'environnement : l'exemple du bassin versant du fleuve Mono (Togo-Bénin)
Auteur / Autrice : | Komi Selom Klassou |
Direction : | Georges Rossi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance en 1996 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le bassin du fleuve mono (24 057km2), etire en latitude (9 20' et 6 16'n) est soumis a deux types de climats. Le haut bassin, delimite par le 8e parrallele nord est couvert par le climat tropical humide a deux saisons (1000 a 1300 mm an). Au sud regne un climat subequatorial a quatre saisons. Ce dernier n'est en fait ''subequatorial'' que par la structure alternee des quatre saisons (deux humides et deux seches d'inegale duree). Il totalise 1200 a 1500mm an dans la region montagneuse du sw et seulement, 800 a 1000mm an sur la marge cotiere ce qui contrarie le gradient habituel s-n des precipitations en afrique de l'ouest. De ce point de vue, l'estuaire du mono est une fenetre a pluies deficitaires ouverte dans le golfe de guinee. Les recentes evolutions pluviometriques (1952-1990) caracterisees par une diminution irreguliere des cumuls moyens mensuels et annuels, observee a partir de 1970, donnent un coefficient de variation (cv) fluctuant entre 15 et 35%. Il est maximal sur la cote. On note egalement une variabilite sensible dans le demarrage et l'arret des pluies. Cette nouvelle dynamique engendre de multiples consequences fluviales (bilan hydrologique derisoire), socioeconomiques et paysageres dans le bassin. Le regime hydrologique du mono calque sur les pluies tropicales presente une seule pointe dans l'annee (juillet a octobre). Ici, la relation de covariation des pluies-debits est etablit par exemple le module observe a athieme etait de 14 m3 s en 1958, environ 25 m3 s en 1983 (annees deficitaires) contre 265 m3 s en 1963 et 149 m3 s en 1988 (annees excedentaires). Cette evolution hydro-pluviometrique incertaine pose de reels problemes de ressources en eau tant pour la prosperite des activites traditionnelles (les productions agricoles et de peche deviennent de plus en plus hasardeuses), pour la sante des populations en nombre sans cesse croissant et pour le developpement des ecosystemes du bassin.