Du Bimarîstan à l'asile moderne : mise en place de l'institution et de la médecine psychiatriques en Egypte (1882-1930)
Auteur / Autrice : | Valérie Baqué |
Direction : | Daniel Panzac |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
En 1882, les britanniques annexerent l'egypte. Dans une premiere etape, ils reorganiserent les services de sante et les hopitaux publics, dont l'asile d'alienes d'abbasiyya (au caire). En 1895, ils renforcent leur presence, prirent en main le ministere de l'interieur et y creerent la section des maladies mentales. Des lors l'asile prit place dans un plus vaste dispositif de maintien de l'ordre (maisons de correction, lois contre la mendicite et le vagabondage, 2eme asile a khanka en 1912, systeme penitenciaire. . . ). Nous etudions en detal quelle fut leur politique vis a vis de l'internement, a travers un processus de definition de la folie et de la maladie mentale elaboree en occident au 19eme siecle. Cette definition, conforme a celles de maudsley et de kraepelin, designait avant tout le fou comme un etre potentiellement dangereux dont il fallait proteger la societe. En egypte, comme en occident, cette vision du fou determina le fonctionnement de l'asile. L'institution asilaire devint explicitement un des lieux de mise a l'ecart d'individus dont le comportement, admis jusque la, devenait illicite. A cet egard, ni les hopitaux psychiatriques en occident, ni les hopitaux psychiatriques egyptiens actuels d'abbasiyya et de khanka (il n'existe toujours pas d'autre hopital psychiatrique public en dehors de ces deux la) ne peuvent apparaitre, contrair ement a ce qu'avancent les historiens de la psychiatrie, comme les heritiers de l'hopital musulman du moyen age (bimaristan) ou des sections etaient reserves aux malades de l'esprit.