Thèse soutenue

La religion de George Sand : une mythologie romantique
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Auteur / Autrice : Gérard Chalaye
Direction : Jean-François Durand
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres
Date : Soutenance en 1995
Etablissement(s) : Aix-Marseille 1
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette etude montre comment la symbolique religieuse et politique, dans l'oeuvre de george sand, principalement entre 1837 et 1848, se rattache a un univers mythologique traditionnel. Entre l'atheisme des lumieres et la restauration neocatholique, la romanciere a jete les bases d'une veritable "heresie romantique", en participant au reve humanitaire d'une nouvelle religion. Il s'agit donc d'en saisir les sources (rousseau, fabre d'olivet, saint-simon, lamennais, pierre leroux, jean reynaud. . ) cette refondation sociale se voulant parcours initiatique et illumination rationnelle dans la tradition occulte des societes secretes. Raison et mystique se revelent ainsi alliees par la jonction des lumieres et de l'illuminisme. La philosophie de l'histoire apporte egalement sa pierre a l'edifice, puisque c'est l'intuition palingenesique qui unifie ces conceptions, par la divination de l'humanite unie en un seul corps et le mythe du progres infini et providentiel. Ces influences sont parvenues jusqu'a george sand, a traver pierre leroux, revelateur d'une foi sociale nourrie par la nostalgie des origines et une genealogie mythique, syncretique et revolutionnaire. Cette croyance humanitaire possede sa propre conception de dieu, de la triade, des mediations progressives. De plus la romanciere elimine le scandale metaphysique du mal, en combattant le dogme de l'enfer et en pronant la rehabilitation de satan. En ce qui concerne l'espoir d'une vie future, elle abandonne la conception d'une metempsycose humaine pour celle d'une transmigration interstellaire de l'ame pronee par jean reynaud. Les sacrements sandiens sont des sacrements sociaux puisque l'eucharistie devient un banquet "communioniste".