Contraintes et sélection dans l'évolution : le cas du pollen
Auteur / Autrice : | Agnès Mignot |
Direction : | Georges Périquet, Irène Till-Bottraud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Tours |
Jury : | Président / Présidente : Christian Dumas |
Examinateurs / Examinatrices : Myriam Valero | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Annick Le Thomas, Susan Mazer |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Un des grands problèmes de la biologie évolutive actuelle est de déterminer la part relative des contraintes et de la sélection dans l'évolution des êtres vivants. L'étude de la morphologie pollinique, et plus particulièrement du nombre d'apertures permet d'aborder tous ces aspects. L'aperture est une zone amincie de la paroi pollinique par laquelle le tube pollinique germe et conduit les spermatozoïdes jusqu'aux ovules. Le nombre d'apertures a augmenté au cours des temps géologiques. D'autre part, en jouant sur la vitesse de germination et la survie du pollen, il influence sa probabilité de féconder (compétitions polliniques). Certaines espèces actuelles produisent simultanément plusieurs types de grains de pollen différent par leur nombre d'apertures (hétéromorphisme). Ce phénomène est important tant par sa fréquence (37. 1% des espèces échantillonnées) que par sa répartition phylogénétique. Nous avons recherché les causes possibles de l'apparition de l'hétéromorphisme. L'augmentation du degré de ploidie en est une, mais toute espèce hétéromorphe n'est pas polyploïde. Ceci nous a amené à aborder le problème de la morphogénèse du pollen. La mise en place des apertures a lieu pendant le stade tétrade post-méiotique. A ce stade, tous les types de tétrades coexistent (4 microspores identiques, 3 d'un type + 1 de l'autre, etc. ) Mais la sur-représentation de stérades homogènes illustre l'existence de contraintes lors du développement. Ces contraintes ne sont pas indépendantes des pressions de sélection.