Dynamisme et atonie des prépyrénées centrales et de leur avant-pays : de la protoindustrialisation à la pastoralisation dans le haut-bassin de la Garonne vers 1661-vers 1914
Auteur / Autrice : | Jean-Michel Minovez |
Direction : | René Souriac |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université Toulouse-Jean Jaurès. UFR histoire, art et archéologieDépartement d'histoire de l'art et archéologie (....-2017) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les prepyrenees centrales et leur avant-pays sont une zone geographique aux populations nombreuses ne disposant que de peu de ressources au xviie siecle. Des 1720 environ, la population s'accroit alors que la concentration fonciere se poursuit. La condition paysanne devenant de plus en plus precaire, une partie des ruraux recherchent des revenus complementaires dans l'activite saisonniere des draperies. Ils participent ainsi a la croissance protoindustrielle qui s e deroule selon des chronologies divergentes selon les espaces concernes (precoce en comminges et nebouzan, tardive en volvestre, inexistante en pays de foix-partie la plus surpeuplee et la plus miserable). La croissance se brise dans les premieres decennies du xixe siecle et la protoindustrie textile agonise durant un siecle la modeste croissance de l'agriculture et des activites artisanales et industrielles ne peuvent fournir les ressources suffisantes a l'entretien d'une population devenu plethorique. Dans la seconde moitie du xixe siecle le monde rural se v ide de sa population. Alors, les ruraux vivent mieux profitant des ameliorations de la medecine et de l'hygiene ainsi qu e de la modeste croissance agricole qui se poursuit. A la fin du xixe siecle le haut bassin de la garonne apparait comme endormi, ne connaissant qu'une croissance moderee alors que le nord et l'est de la france sont en pleine evolution industrielle. Cette apathie doit beaucoup a la volonte des elites sociales de perpetuer un modele de legitimation elitaire fonde sur la possession de biens fonciers. C e choix delibere n'exclut pas pour autant des adaptations dans la constitution du patrimoine et dans le redeploiement pa rtiel des activites des bourgeoisies du midi toulousain qui montrent qu'elles ne sont pas restees immobiles mais ont tab le sur un autre modele de croissance qui n'etait pas celui de l'industrie capitaliste.