Stratégie éducative parentale et développement cognitif du jeune enfant : incidence de la stratégie éducative parentale et des différents modes d'interaction de tutelle sur les compétences cognitives de l'enfant de trois ans
Auteur / Autrice : | Geneviève Bergonnier-Dupuy |
Direction : | Jean Le Camus |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Depuis longtemps déjà, de nombreuses recherches se sont attachées à analyser les principales caractéristiques de l'environnement social et plus précisément familial. Chacune d'elles prend à son compte une part de l'analyse des représentations et des pratiques éducatives familiales. Certaines s'attachent à étudier leur impact sur le développement cognitif de l'enfant. Notre recherche se situe dans la lignée de ses travaux et introduit un point de vue interactionniste inspire des perspectives théoriques de Vygotsky et Bruner. Au travers d'une approche comparative, nous avons essayé d'adopter une démarche prenant en compte une part de la diversité et de la dynamique de l'environnement humain de l'enfant. Notre hypothèse postule que la stratégie éducative du couple parental influence, notamment au travers des interactions mère-enfant et père-enfant, le développement cognitif de l'enfant. Pour cela, une enquête par questionnaire et un entretien semi-directif (adressés au couple parental) ont été utilisés afin de déterminer les caractéristiques de la stratégie éducative des trois groupes de familles ''organisatrices'', ''stimulatrices'' et ''attentistes''. L’observation d'une interaction de tutelle mère-enfant et père-enfant a permis l'analyse détaillée des modes de résolution au sein des différentes dyades. Enfin, les compétences cognitives de l'enfant ont été mesurées lors de la passation du test McCarthy. Des différences significatives apparaissent entre les trois groupes aussi bien à propos des modes de résolution déployés lors du jeu (stimulation, soutien parental, mise en place et réussite de stratégies de résolution) que des notes aux échelles du test (verbale, intellectuelle générale et de mémoire). Les enfants des familles ''organisatrices'' sont ceux qui résolvent le mieux le problème pose; d'autre part, ils obtiennent des notes élevées au test. Les enfants des familles ''stimulatrices'' y parviennent aussi, mais dans une moindre mesure. Ce n'est pas le cas des familles ''attentistes''. Ces résultats soulignent la combinaison complexe des interactions entre facteurs pouvant influer sur le développement de l'enfant. C’est la stratégie éducative qui favorise un étayage de l'activité de l'enfant, mais aussi une autonomie de fonctionnement ajustés à l’âge et aux possibilités de ce dernier qui se révèle la plus efficace.