Bruit et cinéma : de la contingence du bruit à ses mises en scène
Auteur / Autrice : | Thierry Millet |
Direction : | Georges Mailhos |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Cinéma |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Si le bruit n'est pas identifiable en tant que domaine sonore c'est avant tout que le terme renvoie a un complexe de sens et caracterise plutot une relation contextuelle connotee generalement negativement. Il faut lire dans une telle nomination une reaction bien plus qu'une designation. Edgar varese et luigi russolo ont au debut de ce siecle saisi dans les ''objets sonores'' denommes bruits l'essence d'une nouvelle musicalite. Ce faisant ils ont contribue a modifier l'ecoute musicale et du meme coup ont exclut le bruit du vocabulaire musical au profit de celui de parasite. Au cinema le caractere illusoire de la projection cinematographique nous invite a considerer les bruits comme d'apparentes contingences alors que leur traitement y est explicitement musical. Les theoriciens du son au cinema (michel chion, laurent jullier), et certains praticiens (serguei m. Eisenstein, dziga vertov, michel fano) en ont explores et cernes les limites dans ces deux contextes que l'on oppose sous les noms de cinema ''narratif classique'' et de cinema ''experimental''. Une ebauche d'histoire du son cinematographique centre sur le bruit est alors possible si l'on tient compte a la fois des aspects techniques et des choix esthetiques qu'ils determinent (et inversement).