Information et conditions de banque
Auteur / Autrice : | Patrice Charlier |
Direction : | Michel Dietsch |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Université Robert Schuman (Strasbourg) (1971-2008) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'objet de la thèse est de justifier les conditions de banque, en termes de taux d'intérêt et de plafond de crédit aux entreprises, en fonction de l'information relative à l'emprunteur. L'hypothèse fondamentale est que le volume du crédit et le montant de la prime de risque sont fonction de l'incertitude qui résulte de l'asymétrie d'information, de type ex-ante ou ex-post. La première forme d'asymétrie d'information affecte l'analyse de la capacité de l'emprunteur à rembourser le montant prévu à l'échéance. A cet effet, on montre que les solutions juridiques au problème de l'information sont plus efficaces que celles préconisées par les théories du rationnement du crédit et de la signalisation. La deuxième forme d'asymétrie d'information porte sur le risque relatif à la volonté de remboursement de l'emprunteur en cours de contrat. Dans ce contexte, on montre que, conformément à la théorie des droits de propriété, la théorie des contrats préconise de prendre en compte dans la tarification du crédit bancaire aux entreprises, des éléments de nature juridique. Ainsi, la théorie des contrats optimaux démontre les effets incitatifs de la faillite légale, pour amener l'emprunteur à rembourser, chaque fois qu'il peut le faire. La théorie des contrats implicites s'appuie sur la force juridique donnée aux usages bancaires, qui sont plus souples à gérer, que les clauses explicites. Nos estimations économétriques réalisées sur la base de données du CERC vérifient que les variables d'information (qualité du système d'information, qualité du dirigeant, ancienneté des relations avec la banque, part des concours bancaires courants auprès de la banque principale, indépendance financière) expliquent bien les écarts de taux, ainsi que le plafond de crédit aux entreprises.