L'image de l'allemagne a travers la presse politique strasbourgeoise de 1820 a la veille de 1848

The image of germany in strasbourg's political journals from 1820 to early 1848

• Auteur / Autrice : Brigitte Thiry
• Direction : Jules Keller
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Études germaniques
• Date : Soutenance en 1995
• Etablissement(s) : Université Marc Bloch (Strasbourg) (1971-2008)

Résumé

Le but de cette these est d'etudier l'image de l'allemagne a travers la presse politique strasbourgeoise de 1820 a la veille de 1848. Les journaux publies dans cette periode sont presentes dans un expose sommaire. Les faits marquants de l'histoire allemande sont successivement evoques. Dans cette allemagne delivree de la guerre, l'agitation est permanente. Au-dessus de la masse passive du peuple, des minorites animees d'un esprit nouveau, aspirent a la liberte. Ces mecontents trouvent un appui dans la jeunesse universitaire qui cree, en 1818, le premier mouvement desireux de fonder un etat national. Mais les gouvernements ne restent pas indiferrents a ces revendications. C'est ainsi que se succedent, entre 1820 et 1848, des vagues de liberalisme et une violente reaction (apres le meurtre de kotzebue, la fete de hambach, l'affaire de francfort). Celle-ci engendre un vaste mouvement d'emigration, notamment vers paris et strasbourg. Dans le meme temps, on assiste a la formation de l'union douaniere. Commence en 1819, le zollverein devient une realite en 1834. La condition des classes laborieuses de l'allemagne a l'aube de sa revolution industrielle est depeinte a travers les troubles lies a la misere, la naissance des mouvements ouvriers et l'emigration vers le nouveau monde, ultime remede pour echapper a la pauvrete. Les relations franco-allemandes sont largement evoquees. Pour les souverains allemands, la france est avant tout un foyer de contagion revolutionnaire dont le ferment se repand outre-rhin en 1830. La france reste le temoin passif d'une allemagne baillonnee par les mesures reactionnaires de la diete de 1832 et 1833. En 1840, lors de la crise d'orient, le fanatisme se dechaine de part et d'autre du rhin. Une campagne de haine contre la france se propage dans toute la confederation. A peine les passions se sont-elles calmees qu'eclate la revolution de 1848.

The present thesis purports to consider the image of germany in strasbourg's political journals from 1820 to early 1848. The various papers published during the period are described summarily. The major facts of german history are successively recalled. In war-free germany, unrest is permanent. As opposed to the passive mass of the population, minorities motivated by a new spirit yearn for freedom. Their discontent is supported by young students who create the first movement favouring the foundation of a german nation, in 1818. But governements do not remain indiferrent to such aspirations. So that, between 1820 and 1848, currents of liberalism and violent reaction counter one another (after the murder of kotzebue, the hambach celebration, the frankfurt affair). The latter originates an important migration, especially to paris and strasbourg. At the same time, a customs union is being shaped. Initiated in 1819, the zollverein becomes effective in 1834. The condition of the working classes in germany as the industrial revolution is beginning, is illustrated by the unrest proceeding from destitution, by the birth of labour unions and by migration to the new world, the ultimate escape from misery. Franco-german relationships are extensively considered. For the german sovereigns, france is primarily a source of revolutionary infection whose germs spread beyond the rhine in 1830. France remains a passive spectator in front of germany subjected to reactionary rule by the decisions of the diet in 1832 and 1833. In 1840, with the oriental crisis, fanaticism breaks loose on either side of the rhine. A violent campaign of anti-french feeling spreads in the whole german confederation. No sooner has passion calmed down than the 1848 revolution breaks out.