La separation de l'eglise et de l'etat, le cas breton
Auteur / Autrice : | Yves Tripier |
Direction : | J. MICHEL SCHLICK |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences des religions |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Université Marc Bloch (Strasbourg) (1971-2008) |
Résumé
La crise grave survenue entre l'eglise catholique et l'etat, a partir de la prise du pouvoir par les radicaux, en 1902, debouche sur un veritable ''etat de guerre'' entre le pouvoir civil et l'autorite religieuse. Des episodes de violences : explosions des congregations enseignantes durant l'ete de 1902, en bretagne suspension du traitement concordataire de pretres pour participation a des actions de resistance aux expulsions, ou pour le seul fait de continuer a faire en langue bretonne, leurs prones dominicaux, furent suivis de la rupture des relations diplomatiques avec la papaute, puis de celle du concordat de 1801 concretisee par le vote de la loi de separation de l'eglise et de l'etat, du 9 decembre 1905. Le nouveau regime de laicite, ne dans la defiance de l'etat vis-a-vis de l'eglise manifestee, en particulier, par les inventaires des biens ecclesiastiques, objet d'affrontements, evolua heureusement, surtout apres la 1ere guerre mondiale, vers une laicite plus neutre avec la reprise, en 1920, des relations diplomatiques entre la republique francaise et le saint-siege. Grace a la reconnaissance bilaterale des associations diocesaines,a la creation d'aumoneries catholiques dans certains etablissements publics (ecoles, hopitaux, prisons, armees) et aussi aux contratsconclus, depuis 1959, avec des ecoles confessionnelles (loi debre), on peut parler de nos jours d'une ''laicite ouverte'' pour qualifier les actuels rapports de l'eglise et de l'etat francais, qui peut servir de modele pour les etats democratiques modernes.