Thèse soutenue

Transmission par pucerons des luteovirus de la jaunisse nanisante de l'orge (jno) : de l'etude de l'interaction virus-aphide a l'estimation du risque epidemique

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Auteur / Autrice : JING QUAN GUO
Direction : J.-P. MOREAU
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques et fondamentales appliquées. Psychologie
Date : Soutenance en 1995
Etablissement(s) : Paris 11

Résumé

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Le present travail a pour objet l'etude de l'interaction virus-aphide afin de mieux apprecier le lien entre puceron porteur (virulifere) et la transmission des virus (pav, mav, rpv) de la jno. Les outils mis au point nous permettent de preciser le comportement de differentes biotypes et especes d'aphides vis-a-vis de ces virus et l'analyse des donnees fournies par les tours agraphid et les pots pieges ; elements actuels d'estimation du risque jno en europe. La methode immuno-pcr a ete adaptee pour amplifier les 3 luteovirus dans les pucerons. La sensibilite de cette rt-pcr permet de detecter le pav dans l'extrait d'un puceron de r. Padi dilue 128 fois. Ces luteovirus peuvent etre detectes par immuno-pcr dans l'hemolymphe de 3 especes vectrices et 4 especes non-vectrices. Ces resultats montrent que la paroi intestinale de ces pucerons ne constitue pas une barriere selective. Lors de l'analyse de transmission sequentielle, le devenir quantitatif et qualitatif des virus chez les pucerons a ete etudie par elisa ameliore et immuno-pcr. Dans la plupart des cas, la concentration virale decroit suivant trois phases. Ce schema s'applique aussi bien pour les pucerons vecteurs que pour les pucerons non-vecteurs. Cependant la reduction de la concentration virale chez les pucerons est associee a la baisse de l'efficacite vectrice. On constate des variations biotypiques dans l'efficacite vectrice chez r. Padi et s. Avenae. Une faible efficacite des biotypes rp-ch et sa-v a transmettre leur virus specifique est associee a une diminution plus rapide de la concentration virale chez les pucerons. Cependant, chez un autre biotype (sa-r5), sa faible efficience n'est pas reliee a une reduction de la concentration virale. Les variations biotypiques observees peuvent donc etre liees a deux etapes de cycle du virus: (1) installation des virions dans la cavite generale ; (2) transfert des virions dans les gsa. On observe que la proportion des ailes viruliferes (determines par immuno-pcr ou elisa) captures par le piege a succion est nettement correlee avec les niveaux d'infection des pots pieges en region parisienne durant les automnes 1992-1994. Bien qu'il existe des variants de capacite vectrice chez r. Padi, la detection par immuno-pcr des ailes viruliferes de cette espece peut etre utilisee pour determiner la taille de l'inoculum primaire