Le parcours théâtral d’Ariane Mnouchkine : théories et pratiques du théâtre du soleil 1969-1994
Auteur / Autrice : | Laurence Labrouche |
Direction : | Robert Abirached |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Théâtre |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Résumé
D’Ariane Mnouchkine. Il ne s'agit pas d'un historique exhaustif de ces trente années d'existence du théâtre du soleil. L'élaboration d'un théâtre historique (analyse du répertoire): depuis le début des années 70, la scène du soleil est celle de l'histoire. ''Nous voulons raconter l'histoire de notre temps pour la faire avancer, si tel peut être le rôle du théâtre'', écrivait Mnouchkine en 1975, théâtre de l'histoire c'est-à-dire théâtre de l'engagement et de la prise de conscience. Entre les années 70 et les années 80, il passe du politique a l'éthique, de la peinture des mécanismes sociaux à celle de l'âme, du collectif a l'individuel, de l'appel à la conscience de classe à l'appel à la conscience, du citoyen au sujet. Mais de 1789 aux Atrides, ce théâtre entend mener une réflexion sur le passe et le présent qui se pose du cote de l'analyse du jeu des pouvoirs, de la légitimité, de l'oppression, de l'injustice, en s'attachant à œuvrer à la prise de conscience vis-à-vis de la mise en place d'un système extérieur et ou intérieur au sujet. Il parle du renoncement ou de la résistance de l'humanité face à cet ordre établi et de sa puissance, force potentielle et peut-être formidable, de modifier le cours des choses. Le théâtre de Mnouchkine veut nous faire entendre le grand récit de la liberté, de la fécondité, de la responsabilité de chaque individu face au monde et de la nécessité, de la difficulté et du bonheur de les assumer toutes, la grande geste des hommes et des femmes en travail de leur vie. La scène du mythe (analyse de la scénographie): la recherche de Mnouchkine est celle d'un ''théâtre théâtral''. S'inscrivant dans un rapport vivant à la tradition, son théâtre revisite le clown, le masque et les formes orientales (kabuki, kathakali, topeng. . . ), à la recherche d'une ''grammaire'' propre au théâtre.