Populations et territoire en thrace grecque depuis 1878
Auteur / Autrice : | Joëlle Dalègre |
Direction : | Michel Sivignon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Résumé
Cinquante and de conflits et de négociations (les péripéties en sont étudiées) ont partagé la vaste thrace antique entre trois états rivaux; l'extrémité sud-ouest est devenue la thrace grecque en 1920. L'histoire a fortement marque les populations de la région : massacres et exodes, échanges plus ou moins volontaires, maintien unique en Grèce des musulmans exempts des échanges obligatoires gréco-turcs, installation de refugies et hellénisation, bulgarisation entre 1941 et 1944, émigration importante depuis 1960. . . Laissant des cicatrices profondes. Aujourd'hui la thrace est un élément de la poudrière balkanique : sa position géographique et la présence d'une forte minorité musulmane turcophone, mal intégrée et peu désireuse de l'être, dans un état majoritairement orthodoxe, de plus en plis liée et soutenue par la Turquie en font une pièce maitresse dans les relations gréco-turques et les Balkans. Le découpage nouveau, le sentiment permanent d'une menace turque ou bulgare, l'intégration dans un état centre sur Athènes, capitale lointaine, les populations nouvelles ont transformé l'organisation et la mise en valeur du territoire. Peu à peu cependant la thrace est restée en marge du développement du pays, elle est devenue statistiquement la région la plus pauvre d’Europe. De nouveaux espoirs s'ouvrent pourtant devant elle : une volonté affirmée du gouvernement, le coup de fouet du