Évaluation et recherche des déterminants du risque spécifique des collectivités territoriales francaises : 1987-1991
| Auteur / Autrice : | Sylvie Dalmaz |
| Direction : | Jean-Richard Sulzer |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Sciences de gestion |
| Date : | Soutenance en 1995 |
| Etablissement(s) : | Paris 9 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Depuis les lois de décentralisation, les collectivités territoriales françaises se définissent comme des agents économiques à part entière, directement concernés par l'appréciation du risque spécifique. Même si les tendances générales révèlent un secteur en bonne sante financière, cette observation ne doit pas masquer l'existence de situations particulières de crise. A ce titre, une évaluation et une caractérisation du risque spécifique territorial ont été entreprises, tant au niveau théorique qu’empirique. Le champs d'observation retenu a été celui du marché obligataire. Au terme de cette première étude française, les résultats montrent l'existence d'un décalage entre les notions de risque réel et de risque perçu. Ceci a notamment été démontré par l'absence de hiérarchisation adaptée des primes de risque spécifique individuelles et par leur absence de réaction anormale lors de l'annonce de la crise financière de la ville d'Angoulême. Cette absence de sensibilité du marché au risque de défaut semble notamment s'expliquer par des raisons historiques mais également par l'opacité du véhicule comptable territorial. A ce titre, les investisseurs ne manifestent aucune réaction particulière lors de l'annonce du vote annuel des comptes territoriaux. Cette insensibilité relèguerait la contribution de l'analyse financière à l'explication des primes de risque à un rang mineur, comme le démontre la faiblesse de la significativité du modèle linéaire proposé qui lie les primes de risque spécifiques à plusieurs ratios financiers et fiscaux. Ainsi, si on peut s'attendre au développement du monde territorial, il apparait aujourd'hui nécessaire de se prémunir contre une organisation anarchique de l'appréciation de son risque, ce qui appelle nécessairement une organisation de son environnement.