Paul valery : le sujet de l'ecriture "il me semble d'etre un stylet qui aurait envie de pleurer"

Serge bourjea the subject(s) in the writing of paul valery "il me semble d'etre un stylet qui aurait envie de pleurer

• Auteur / Autrice : Serge Bourjea
• Direction : Jean Levaillant
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Littérature française
• Date : Soutenance en 1995
• Etablissement(s) : Paris 8

Mots clés

Mots clés contrôlés

Lacan, Jacques (1901-1981)

Valéry, Paul (1871-1945)

Création (esthétique)

Sujet (philosophie)

Critique génétique

Psychanalyse et littérature

Résumé

La reflexion s'exerce sur les cahiers davantage que sur les oeuvres de paul valery ; sur les "manuscrits" plus que sur les "textes" rebattus. Elle se propose d'y reprendre la question du sujet de l'ecriture la ou une certaine epistemologie moderne semble l'avoir laissee, il y a plus de vingt ans, chez lacan en particulier. Comment nait en l'etre la decision de (s')ecrire ? a partir de quels sous-entendus et selon quelles visees s'inventent les mots que "je" transcrit au feuillet ? qui est et qu'ecrit, de lui-meme, ce "je" d'un "j'ecris", dans la dissipation et selon les ruptures des fragments d'ecriture, dans le trouble et le "melange" de leurs "ebauches, diamants, moments. . . " ? mais aussi : ou et comment s'assurer de l'existence du sujet, dans le langage que traverse et bouleverse le desir de son ecrire ? selon quelle "abondance palpitante", en quelle "parole sans parleur", en quelle langue non referee, l'etre inscrit-il son "etre sujet" dans l'entreprise litteraire ? selon quel proces, des lors, de la vie elle-meme ? a ces questions, on a tente de repondre selon trois directions et a trois niveaux de pensee. Le premier volume se laisse encore guider par le biographique et trois "experiences" fondamentales de la vie de paul valery qui semblent l'avoir place face a la litterature. Le second se consacre davantage a un sujet psychologique (interieur) et tente de distinguer, a propos du "corps" en ecriture, ce qu'il peut y avoir d'organise ou d'incorporel dans les "effets" comme dans les "evenements" scripturaux. Le troisieme, enfin, se consacre a cet infra vilipende des textes, que l'on appelle ordinairement les brouillons. Une critique genetique

IN OUR REFLECTIONS WE WANT TO FOCUS MORE ON THE CAHIERS OR NOTEBOOKS OF PAUL VALERY THAN HIS OEUVRES, THAT IS, MORE ON HIS "MANUSCRIPTS" OR ROUGH DRAFTS AS OPPOSED TO THE HACKNEYED "TEXTS". FURTHERMORE, WE INTEND TO RECONSIDER THE QUESTION OF THE SUBJET OF (AS WELL IN) WRINTING, BEGINNING AGAIN AT THAT POINT WHERE A CERTAIN MODERN EPISTEMOLOGY SEEMS TO HAVE LEFT THIS TYPE OF INQUIRY, MORE THAN TWENTY YEARS AGO, PARTICULARLY IN THE THOUGHT OF JACQUES LACAN. HOW DOES THE DECISION TO WRITE (ONESELF) COME TO THE FORE IN THE PSYCHE OF AN INDIVIDUAL ? FROM WHAT SUPPOSITIONS AND ACCORDING TO WHICH DESIGNS ARE THE WORDS INVENTED THAT THE "I" TRANSCRIBES ON THE LEAFLET OF A ROUGH DRAFT ? WHO AND WHAT PART OF HIM OR HERSELF TRACES OUT ON THE MANUSCRIPTS THIS "I" OF "I WRITE" with ALL ITS UNRULINESS AS WELL AS ITS DIRECT RELATIONSHIP TO THE INEVITABLE DISCONTINUITY THAT WRITING FRAGMENTS OF ANY KIND DISPLAY, TO THEIR CONFUSION AND "MIXING", THEIR "BROAD SKETCHES, THEIR DIAMONDS OR MOMENTS. . . " ? BUT ALSO : WHERE AND HOW CAN WE ASSURE OURSELVES OF THE EXISTENCE OF A SUBJECT, ESPECIALLY IN THE LANGUAGE THROUGH WHICH PASSES ITS "DESIRE OF WRITING", WHILE TURNING IT ON ITS HEAD AT THE SAME TIME ? ACCORDING TO WHAT "PALPITATING ABUNDANCE" OR "SPEECH WITHOUT SPEAKER", IN TERMS OF WHAT NON-REFERENTIAL LANGUAGE, DOES AN INDIVIDUAL INSCRIBE HIS OR HER "SUBJECTIVITY OR SUBJECT AS BEING" INTO THE LITERARY ENDEAVOR ? INDEED, IN ACCORDANCE WITH WHAT TRIAL OF LIFE ITSELKF, FROM SUCH A POINT ON, IS IT INSCRIBED ?