Cycle de vie et dynamique d'une population de leucorrhinia dubia en haute auvergne (france)
Auteur / Autrice : | DIDIER MULNET |
Direction : | R. BARBAULT |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques et fondamentales appliquées. Psychologie |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La tourbiere de st-genes champespe (puy de dome) correspond a un haut marais evolue constelle de pres de 900 fosses de tourbage a tous les stades de recolonisation. Ces fosses sont subdivisees en 10 types dont deux predominent: le type 1 dont le volume est entierement occupe par des sphaignes et le type 7 qui presente une partie de sa surface en eau libre. L'espece etudiee, leucorrhinia dubia (van der linden) (odonate, anisoptere, libellulidae) vit dans ces milieux acides ou il n'existe pas de poissons predateurs. Sur les fosses de type 1 le developpement se fait en 5 ans avec une plus forte survie en debut de developpement. Ceci est en liaison avec les fortes densites et les conditions trophiques limitantes. Un systeme de regulation base sur le cannibalisme est alors observe. Sur les fosses de type 7, le developpement larvaire se fait en trois ans. La survie plus faible chez les premiers stades est plus forte en fin de croissance. Le cannibalisme est reduit par l'abondance de cladoceres consommateurs de mycobacteries. Le developpement de leucorrhinia dubia est lie a l'exploitation de la boucle microbienne. Leucorrhinia dubia est l'espece qui presente sur cette tourbiere le plus large spectre temporel et spatial lors de l'emergence. Les individus emergeant sur les fosses de type 7 sont de plus grande taille et plus precoces que ceux issus des fosses de type 1. La mortalite lors de l'emergence est en moyenne de 23% dont 10,1% lie a la predation et 12,9% lie aux conditions climatiques. Le sexe ratio (males sur total) qui etait a l'emergence de 47,66% passe a 66,22% chez les imagos matures. Les femelles durant la periode de maturation presentent une augmentation de masse superieure a celle des males. Ceci est lie a l'effort de ponte mais s'avere couteux en terme de survie. Les imagos choisissent les zones de la tourbiere en fonction de l'importance des fosses de type 7 et 1 et reviennent preferentiellement sur ces zones durant leur periode de vol. La survie larvaire dans les fosses de type 1 est faible. Les emergences y sont donc limitees. Le nombre de femelles matures aptes a se reproduire ne suffirait pas a entretenir les effectifs observes dans ce type de fosse. Les imagos issus des fosses de type 7 contribuent par leur ponte a l'entretien des effectifs larvaires des fosses de type 1. Alors que plus des deux tiers des larves presentes sur la tourbiere vivent dans ces fosses de type 1, l'espece n'arriverait pas a se perpetuer s'il n'existait que des fosses de ce type