Infection respiratoire à Bordetella bronchiseptica : Texte imprimé : Facteurs impliqués, réponses immunes, conséquences vaccinales
Auteur / Autrice : | Pascale Gueirard |
Direction : | Catherine Guiso |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Médecine |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Paris 5 |
Mots clés
Résumé
Bordetella bronchiseptica (BBS) est responsable d'infections respiratoires chez un grand nombres de mammifères. Chez l'homme, cette bactérie est surtout isolée chez des patients immunodéficients ou ayant un état général affaibli. Dans un modèle murin d'infection respiratoire, nous avons étudié certains aspects de la pathogénie de l'infection par BBS, dans le but de mettre au point un vaccin efficace contre l'infection par cette bactérie chez l'animal. Tous les facteurs communs impliqués dans la virulence de Bordella pertussis semblent être également synthétisés par B B S , incluant à la fois des adhésines telles que l'hémagglutinine filamenteuse (FHA), la Pertactine et les Fimbria, et des toxines telles que la Toxine dermonécrotique, la Toxine cytotrachéale et l'Adénylcyclase-hémolysine (AC-Hly), à l'exception de la toxine de permussis. Nous avons montré que l'expression de l'AC-Hly est indispensable à l'initiation de l'infection et que ce facteur est un antigène protecteur contre l'infection par BBS dans le modèle murin. Outre sa capacité à synthétiser adhésines et toxines, BBS possède également un potentiel invasif et est capable de persister, in vitro, à l'intérieur de cellules épithéliales et de cellules dentritiques. In vivo, la description de cas d'infections humaines récidivantes à BBS nous a conforté dans notre hypothèse sur la capacité de la bactérie à persister chez l'hôte. L'étude des réponses immunes chez l'hôte a mis en évidence à la fois une réponse à médiation humorale et à médiation cellulaire après infection. Des anticorps anti-AC-Hly et anti-FHA sont détectés dans les sérums précoces et les lavages bronchoalvéolaires des souris infectées. Les anticorps sériques persistent pendant au moins dix semaines après l'infection, ce qui est un argument indirect pour la persistance de la bactérie in vivo. La réponse anticorps sérique spécifique est ajoritairement composée d'IgG2a et d'IgA. A partir des splénocytes de souris infectées, nous avons mis en évidence une réponse cellulaire T persistante de Type Th 1 vis-à-vis de la bactérie entière et de l'AC-Hly. Tandis que la réponse anticorps, en particulier la réponse mucosale locale permet une élimination rapide de la bactérie, la réponse cellulaire participe à la destruction du réservoir intracellulaire de bactéries. En tenant compte de toutes ces données, nous avons comparé les réponses immunes après infection chez des souris vaccinées avec un vaccin entier ou un vaccin acellulaire composé d'AC-Hly purifiée. La protection contre la colonisation pulmonaire est bonne et équivalente chez les deux groupes de souris. La réponse anticorps spécifique est majoritairement composée d'IgG2a et la réponse cellulaire de type Th1, de même nature que la réponse immune obtenue après une primo-infection.