Les figures féminines du Nouveau Testament dans l'oeuvre de Jean Chrysostome : exégèse et pastorale
Auteur / Autrice : | Catherine Broc-Schmezer |
Direction : | Monique Alexandre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire du christianisme ancien |
Date : | Soutenance en 1996 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les figures féminines du Nouveau Testament n'acquièrent pas chez Jean Chrysostome le statut de modèle féminin. L'étude des allusions, réparties dans toutes son œuvre, aux personnages tels que la samaritaine (jn, 4,1 -42), la cananéenne (mt, 15,21 - 28 mc, 7,24-30), l'hémorroïsse (mt, 9, 20 parall. ), la femme de la scène de l'onction, Marie-Madeleine, ou encore les dix vierges de la parabole (mt, 25-1 - 13) montre qu'en dépit d'un discours parfois audacieux dans les commentaires exégétiques, où il qualifie ces femmes de ''disciples'', ''d'appelées'' et ''d'évangélisatrices'', l'auteur ne propose pas dans son discours parénétique d'application spécifiquement féminine. Les femmes du Nouveau Testament sont des modèles généraux de foi, de persévérance dans la prière, de générosité ; ou encore, le prédicateur, qui s'adresse le plus souvent à un public masculin, apprend, non pas comment les imiter, mais comment se comporter à leur égard. Aucune dévotion particulière à Marie n'apparait chez Chrysostome, que l'auteur présente en butte au soupçon de son entourage, ou susceptible de vaine gloire. Seule Priscille, épouse d'Aquilas (actes, 18, 2-3) est comparée aux auditrices de Chrysostome, mais d'abord pour être opposée à la coquetterie des femmes d’Antioche ou de Constantinople.