La géomorphologie de l'Extremadoure et de la Sierra Morena (Espagne)
Auteur / Autrice : | Jean-Louis Chaput |
Direction : | Jean-René Vanney |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les régions méridionales du massif hercynien ibérique présentent une forte originalité. Au nord, l'Estrémadure centrale se présente comme un socle à inselbergs de quartzites et de leucogranites, socle qui a été raboté par une surface polygénique dont l'élaboration s'est poursuivie jusqu'au villafranchien. Cette surface a été localement fossilisée par les cônes de déjection fluvio-torrentiels de la Rafia. Il a pu exister plusieurs générations de rafias dans l'ensemble Mesetain. Les mouvements négatifs dominent, avec la subsidence des régions du Guadiana moyen. Au sud et au sud-est, la sierra Morena peut être considérée comme une moyenne montagne dont la surrection récente - en grande partie quaternaire - est liée aux déformations de la ''surface villafranchienne'' et a un jeu complexe de failles (Cordoue). Les lignes de faiblesse du bâti hercynien ont été réactivées au plio-quaternaire. La ''faille-flexure du Guadalquivir'' est bien une réalité. Au nord de la sierra Morena s'entend une des surfaces acycliques les mieux réalisées d’Europe, surface qui a évolué depuis le trias jusqu'à l'actuel. Les reliefs résiduels de quartzites ordoviciens de la sierra Morena orientale, dont certains sont en voie d'exhumation, sont les plus grandioses d’Europe. La néotectonique est particulièrement importante dans ces domaines marianiques.