Le sentiment de l'honneur en France au XVIIIe siècle
Auteur / Autrice : | Jean-Louis Vergnaud |
Direction : | Jean Meyer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Sentiment universellement humain, l'honneur tient dans les exigences où il s'origine. Variable selon les temps, il réside dans la représentation que tout individu se fait de sa fonction ou de sa destination sociale, conformément aux traditions et à la discipline du corps dont il fait partie. Valeur laïque majeure du 18eme siècle, il sert alors de levier à la littérature, à la politique, au droit, et figure comme une morale propre sinon exclusive du second ordre. Poussé à son paroxysme, il lui arrive de prendre la forme extrême du point d'honneur, pour lequel les gentilshommes risquent, comme autrefois, leur vie sur le pré. Si les duels se font simplement plus rares sous le règne de Louis XVI, c'est qu'il revint au tribunal des maréchaux de France et à leurs lieutenants, autant qu'au mouvement des idées, de mener dans ce domaine une action bienfaisante autant que civilisatrice. A travers les médiocres avatars de la réaction nobiliaire, l'abaissement du point d'honneur devait être cependant celui du sentiment de l'honneur comme principe du gouvernement monarchique, mais aussi comme idéal et vertu de la noblesse.