Thèse soutenue

Auguste Champetier de Ribes (1882-1947) : du christianisme social au centrisme

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Auteur / Autrice : Philippe Dazet-Brun
Direction : Jean-Marie Mayeur
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1995
Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

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Résumé

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Avocat, issu d'un milieu bourgeois et catholique parisien, Auguste Champetier de Ribes s'engage dans l'action sociale catholique dès 1908. Au terme de la Première Guerre mondiale, dont il revient mutilé, il décide de porter son idéal chrétien social sur le terrain politique, aux côtés des démocrates chrétiens. Député de 1924 à 1934, puis sénateur des Basses-Pyrénées, il est l'un des fondateurs du parti démocrate populaire qu'il préside à partir de 1929. Ministre des pensions d'André Tardieu et de Pierre Laval de 1930 à 1932, il est à l'origine de la retraite du combattant. Inquiet de la montée des fascismes, ce centriste prône la fermeté face aux dictatures. Ainsi des basques lors de la guerre d’Espagne, figure marquante de l'esprit antimunichois, il est le sous-secrétaire d'état aux affaires étrangères de la Drôle de guerre. C'est au quai d’Orsay qu'il prépare, en vain, un pacte d'entente avec le Vatican afin de régler la question de la laïcité. Champetier est des 80 parlementaires à refuser les pouvoirs constituants à Pétain le 10 juillet 1940. Résistant, il est interné du 2 décembre 1942 au 8 juin 1944. A la Libération, hostile au MRP, il n'effectue sa rentrée politique qu'à l'automne 1946, après avoir été procureur général de son pays au procès de Nuremberg. Il devient alors le troisième personnage de l'état en présidant le Conseil de la République. Il meurt le 6 mars 1947.