La doctrine platonicienne de la liberté
Auteur / Autrice : | Robert Muller |
Direction : | Pierre Aubenque |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Platon passe pour avoir ignoré la notion de liberté ; tout au plus se serait-il intéressé à son aspect politique, mais dans ce cas, pour la combattre. Constatant que, de fait, Platon s'exprime sur la liberté bien plus qu'on ne le dit, et souvent de manière favorable, on s'est proposé de déterminer précisément le sens et la cohérence philosophiques de l'ensemble de ses prises de positions sur le sujet (chap. 1). Un état des lieux préalable sur l'origine et les usages contemporains de Eleutheria permet tout d'abord de découvrir l'existence d'une véritable problématique de la liberté antérieure au discours philosophique (ch. 2), puis de comprendre l'intention de Platon dans sa critique du ''faire ce que l'on veut'' et dans son recours ambigu à la notion de volonté (ch. 3). Il faut dès lors approfondir la réflexion sur deux points : sur la nature de l'âme et sur ce que signifie pour elle de se ''déterminer'' à quelque chose (ch. 4) ; ensuite sur le statut de la vérité et de la science véritable qu'est la dialectique, lequel ne s'éclaire en dernière analyse que par la mise en évidence de la nature libre de l'esprit (ch. 5). On examine ensuite les conséquences proprement politiques de cette liberté de l'esprit (ch. 6), avant de chercher ce qui en découle quant à la conception platonicienne de l'histoire et du destin de l'humanité (ch. 7).