La théorie du changement réel selon G. W. Leibniz
Auteur / Autrice : | Jean-Pascal Alcantéra |
Direction : | Alexandre Matheron |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Alexandre Matheron, Michel Fichant, Bernard Besnier, Olivier Bloch, Martine de Gaudemar |
Rapporteurs / Rapporteuses : Martine de Gaudemar |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L'œuvre de Leibniz assure la reprise et l'intégration du programme de recherche mécaniste dans une mécanique de la force, puis dans une dynamique de l'action motrice, soutenues par une philosophie naturelle régie par la double exigence du principe de l'identité des indiscernables et de la loi de continuité. Mais si la juridiction du premier peut concerner aussi bien le niveau phénoménal, ou s'exerce la légalité des trois équations de conservation, que le plan des substances, d'où procède sans sommation de parties étendues, le précédent niveau, il ne semble pas que Leibniz ait défendu une extension similaire de la loi de continuité au-delà des variations rendues exemplaires dans l'analyse du choc élastique. En effet, les changements renouant avec la catégorie aristotélicienne de l'altération, inhérents a de êtres complets, afin d'être réels, c'est-à-dire, d'éviter l'impasse de l'atomisme cinétique auquel conduit fatalement le mécanisme au sens strict, revêtent nécessairement un caractère discret. Autrement ils reviendraient à la structure idéale du continu, et ne pourraient diviser à l'infini la matière, engendrant ainsi l'infinie diversité du réel. Dans une première partie, la réception du programme mécaniste est confrontée à la caractéristique géométrique, formalisant subrepticement l'objet des physiques incomplètes, et, comme on le voit dans la seconde partie, le continu abstrait. La transcréation du mouvement échappe au labyrinthe, tout en anticipant l'activité des monades. Une troisième partie montre la compatibilité de la dynamique avec la production des indiscernables, notamment à travers l'étude de la correspondance Leibniz-de Volder.