La science, la religion, et la politique chez Alexandre Kojeve et Leo Strauss : étude comparative, ou négativité et féminité
Auteur / Autrice : | Laurent Bibard |
Direction : | Bernard Bourgeois |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le dialogue d’Alexandre Kojève et de Leo Strauss portant sur la tyrannie, publié en France en 1954 inaugure un retour de la science politique moderne à la tradition de la philosophie politique. Ce retour doit s'entendre comme un retour à la question de l'éternité (Léo Strauss) ou de la nature d'une manière ou d'une autre liée au temps (Alexandre Kojève) de ce qui est à connaitre pour l'homme. Pour Léo Strauss, il y a ultimement un conflit entre religion et philosophie (ou science), et ce conflit définit par excellence le champ du politique. Pour Alexandre Kojève, la religion est progressivement mais inéluctablement remplacée par le droit et les sciences modernes au cours d'un processus politique qui est l'histoire de l'humanité en son entier. L'on montre dans ce travail que les deux perspectives des auteurs étudiés se rencontrent par excellence sur le terrain de l'examen de la nature des relations entre hommes et femmes considérées d'un point de vue politique. Que l'on considère avec Léo Strauss que ces relations ont une forme donnée éternelle, ou que l'on considère avec Alexandre Kojève qu'elles évoluent vers une forme définitive mais au cours du temps de l'histoire des humains.