Thèse soutenue

Femmes et vocation missionnaire, permanence des congrégations féminines au Sénégal de 1819 à 1960$$eadaptation ou mutations ? Impact et insertion

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Auteur / Autrice : Geneviève Lecuir-Nemo
Direction : Jean Boulègue
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1995
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L'arrivée à Saint-Louis du Sénégal des premières religieuses de Saint-Joseph de Cluny le 19 mars 1819, se fait dans le cadre de la restauration et de la reprise par la France des vestiges de son premier empire colonial; la fondatrice, Mère Javouhey, donne ainsi à la jeune congrégation sa dimension missionnaire. Les premières à aborder le sol africain sont chargées de la gestion des hôpitaux, du soin des malades et de l'ouverture d'écoles pour les filles. Les sœurs de Notre-Dame de l'immaculée-conception de castres les rejoignent en 1848, envoyées par leur fondatrice, Mère Marie de Villeneuve, pour seconder les missionnaires sur la presqu'ile du Cap-Vert ou nait bientôt le port de Dakar. Puis, pour atténuer les résistances à la christianisation (Islam), une congrégation autochtone est fondée : les filles du saint-cœur de Marie. La présence et les activités de ces religieuses sont le résultat de l'option missionnaire prise par leurs fondatrices, dans un double contexte, colonial et religieux. Jusqu'en 1904, les religieuses ont un rôle essentiel assurant presque exclusivement l'éducation des filles et l'action sociale et secondant les missionnaires. Les lois laïques de 1904, rompent momentanément leurs liens étroits avec l'administration coloniale. Les guerres mondiales, les profonds changements politiques et sociaux qui en découlent leur permettent de poursuivre leur action, avec une remarquable faculté d'adaptation et de renouvellement aux nouvelles conditions de leur présence, suivant les transformations de la conception de la mission.