Thèse soutenue

Les techniques ornementales des artisans-bijoutiers celtes du cours supérieur et moyen du Rhin aux IVe et IIIe siècles av. J. -C. : les bijoux émaillés celtes, signe d'excellence ?

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Auteur / Autrice : Virginie Challet
Direction : Olivier Buchsenschutz
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ethnologie
Date : Soutenance en 1995
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le but de cette thèse est le suivant : il s'agit de déterminer le degré d'élaboration technique de la civilisation celtique aux IVe et IIIe siècles av. J. -C. , grâce à l'étude des bijoux. L'un des principaux acquis de ce travail est la mise en évidence d'une modification fondamentale au sein des techniques ornementales : les matériaux naturels précédemment en vogue comme l'ambre, le corail, le jayet, sont alors remplacés par des matériaux nécessitant l'emploi du feu ; ce sont le fer, le verre et le bronze. Auparavant, les techniques ornementales se pratiquaient généralement à froid (rivetage, collage, incrustation). Dès le IVe siècles, elles se pratiqueront le plus souvent à chaud. La technique du moulage (pour les objets en bronze) et celle du forgeage (pour les objets en fer) se développent, tandis qu'apparait l'émaillage en rouge. Cette dernière technique annonce l'innovation de cette nouvelle période. A partir de l'inventaire des bijoux décorés de ce verre rouge (ornementés selon des motifs décoratifs en partie hérités du monde méditerranéen), les résultats obtenus ont été interprétés de manière à mettre en évidence le contexte social : ces bijoux ont été portés par les personnages de haut rang de l'époque. La répartition des trouvailles est également significative : bien concentrée sur le cours moyen et supérieur du Rhin et jusque dans le Tessin, elle renvoie à la grande invasion celtique du IVe siècle av. J. -C. Les celtes envahisseurs s'implantent en cisalpine avec leurs us et coutumes ; l'expansion vers le bassin des Carpates est aussi en marche. Dans tous les cas, les bijoux sont le parfait reflet de la capacité, que possèdent les celtes, d'innover comme de s'intégrer.