Souillure et purification dans les sociétés traditionnelles : croyances, superstitions, coutumes, rituels, mythes, mettant en relation l'homme et l'excrément : essai d'interprétation
Auteur / Autrice : | Marie-Claude Bonmati |
Direction : | Jean Poirier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ethnologie |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Nice |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Jocelyne Bonnet, Piercarlo Grimaldi, Jean-Pierre Jardel |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'étude des excrétions (ici limitées a l'urine et aux fèces) ne peut se contenter d'un point de vue hygiéniste opposant le propre et le sale. Nos hypothèses rejoignent celles de Mary Douglas, à savoir que ''la réflexion sur la saleté implique la réflexion sur le rapport de l'ordre au désordre, (. . . ), de la forme au manque de forme, de la vie a la mort''. Les conduites de l'homme reflètent les représentations collectives que l'on se fait d'un monde ordonne régit par des prescriptions et des interdits. S'interroger sur la manière dont la relation homme excrément s'y joue, évaluer les formes de langue et de langage s'y rapportant, noter les temps et éventuellement les rythmes de ces relations, tel a été notre propos. Partant du plus concret (les lieux) pour aboutir au plus abstrait (interprétation symbolique), nous avons également étudie les diverses utilisations des excrétions ainsi que les rituels scatologiques présents dans différentes fêtes. C'est tout particulièrement à la charnière de l'année (période des douze jours n'appartenant à aucun temps (raccord des années soli-lunaire) et marquée de rituels d'inversion) que les excrétions entrent dans le système plus général de bénédiction par l'injure et de purification par l'ordure