Diabète autoimmun de type l chez l'homme et chez la souris NOD ''non obese diabetic'' : étude d'autoanticorps et de leurs antigènes cibles
Auteur / Autrice : | Amina Elmansour |
Direction : | Pierre Sai |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences médicales |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le diabète de type 1 (insulino-dépendant) est lié à une destruction auto-immune progressive des cellules -insulaires. L'émergence clinique de la maladie est précédée d'une phase asymptomatique au cours de laquelle les anticorps anti-cellules d'îlots (ICA) constituent le meilleur marqueur de risque utilisé dans le dépistage du prédiabète. Au plan immunologique, nous avons confirmé l'hétérogénéité du mélange d'anticorps que constituent les ICA: les ICA humains présentant une réaction croisée sur les îlots de Langerhans de souris sont plus liés à l'émergence du diabète et à son évolutivité que les ICA réagissant uniquement avec le pancréas humain. La présence de ce type d'anticorps peut améliorer la valeur prédictive des ICA détectés classiquement. Les ICA se fixant sur les deux types de pancréas, associés à d'autres marqueurs humoraux (anticorps anti-gad, anticorps anti-64kd, IAA) pourraient permettre d'identifier de façon plus précise les sujets présentant un haut risque de diabète qui pourraient bénéficier d'une intervention préventive précoce. Cette étude confirme également que l'acide glutamique décarboxylase (gad) est l'un des antigènes cibles des ICA sur le pancréas humain, alors qu'il ne participe pas au signal ICA sur le pancréas de souris. Ce dernier type d'ICA est dirigé contre un ou des antigènes autres que la gad, probablement des monocialogangliosides. Nos études chez la souris NOD, prédisposée au diabète ont montré que ces dernières présentent une forte expression des antigènes cibles des ICA et de la gad par rapport à des souris témoins non susceptibles à la maladie. Chez ces souris nous avons recherché la possibilité de moduler le décours de la maladie en agissant très précocement, pendant la période néonatale (ou finit de s'établir la tolérance immunitaire) sur la cellule cible -insulaire par des injections de glucose et d'arginine. Ce traitement induit une surexpression antigénique des îlots accompagnée par une aggravation du diabète chez les souris femelles. Un autre travail a consisté à administrer de la cyclosporine (CSA) par voie orale à des souris NOD adultes. Ce travail a révélé, pour la première fois, que cet immunosuppresseur est capable, à côté de ses effets immunologiques majeurs, de se concentrer dans les îlots de Langerhans et d'y induire une diminution de l'expression des antigènes cibles des ICA et de la gad 67kd.