Thèse soutenue

L'image spéculaire chez les sujets souffrant d'une lésion hémisphérique droite et présentant une anosognosie

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Sylvie Vigourt-Oudart
Direction : Henry Herren
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance en 1995
Etablissement(s) : Nancy 2

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

La lecture historico-critique de l'appareil théorique et la confrontation de l'hémiplégique gauche à sa propre image spéculaire constitueront deux approches complémentaires visant à appréhender avec méthode l'anosognosie. Notre approche théorico-clinique a pour principal but de recourir au miroir afin de donner au patient qui méconnait sa pathologie, l'opportunité de se ''re-connaître'', de visu, en tant qu'être frappé dans son entité corporelle. Notre objectif princeps réside dans la comparaison entre les réactions verbales et comportementales du sujet vis-à-vis de sa paralysie, et ce avant sa rencontre avec la psyché, et ensuite la façon avec laquelle il réagit face à son image reflétée. Qu’observons-nous à l'issue de cette épreuve du miroir ? L’individu hémiplégique gauche se trouve-t-il amené, à l'issue de cette expérience, à réviser son propre jugement eu égard à sa pathologie (anosognosie ou anosodiaphonie) et ou à modifier son attitude à l'égard de son hémicorps gauche (hemiasomatognosie ou hemiaspontaneite motrice gauche) ? Nous constatons que le sujet, face à son image reflétée, fait la part des choses entre sa croyance et ce qu'il perçoit de son corps en réflexion. C’est en ce sens que nous pouvons parler ''des preuves du miroir. . . '' confronté à l'inobservable (puisque que son hémicorps gauche ne répond pas aux ordres de son cerveau), le sujet s'interroge sur son état de santé, c'est le début de sa prise de conscience. . . Il finit par découvrir le conflit qui existe entre ce qu'il voit de son corps en action et ce qu'il éprouve de son bras et de sa jambe gauches comme sensation. Il passe alors de la méconnaissance à la connaissance de son déficit et à la reconnaissance de sa pathologie. Au sein des différentes théories de l'anosognosie, l'étiologie retenue est soit organique, soit psychologique. Toutefois, aucune d'entre elles ne se penche sur le fait que la prise de conscience d'une hémiplégie gauche, et de ses répercussions physiques, est fonction de l'auto-perception visuelle du déficit moteur par le sujet, seule conséquence objective de ladite maladie. C’est ce que nous avons tenté de démontrer.