Les bryophytes aquatiques comme traceurs de la contamination métallique des eaux continentales : influence de différents paramètres sur l'accumulation des métaux et développement d'un module d'intégration de la micropollution (M.I.M.)
Auteur / Autrice : | Bruno Claveri |
Direction : | Jean-Claude Pihan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Toxicologie de l'environnement |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Metz |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Par leur grande capacité à accumuler les métaux, les bryophytes aquatiques fournissent une indication sur le niveau de contamination du milieu. La localisation cellulaire du métal par des méthodes chimiques et histologiques permet de décrire les différentes étapes du processus d'accumulation des métaux. Trois fractions métalliques sont ainsi distinguées correspondant à trois compartiments cellulaires. Le passage et le flux de métal d'un compartiment à l'autre dépendent de l'existence d'un gradient de concentration et sont assujettis aux mécanismes physico-chimiques et biologiques mis en jeu lors du transfert de l'élément. Si le passage du métal au travers de la membrane est effectif, il n'est pas attribué à un phénomène d'absorption actif. Une variation de la température de l'eau, facteur primordial influençant l'état physiologique de l'organisme, n'a en effet aucune conséquence sur l'accumulation du cuivre. L'étude de l'influence du régime d'écoulement de l'eau sur les cinétiques d'accumulation des métaux montrent que les bryophytes n'accumulent pas uniquement en fonction de la concentration d'exposition en métal mais aussi en fonction du flux de métal. Ce paramètre nécessité d'être pris en compte à la fois dans le schéma décrivant le mécanisme d'accumulation et dans la méthodologie. L'optimisation de la méthode faisant appel aux bryophytes pour l'évaluation de la contamination a abouti à l'élaboration de deux outils : un modèle mathématique décrivant les échanges de cuivre à l'interface eau-bryophytes et un module expérimental exploitable in situ. La conception de ces deux outils offrent de nouvelles perspectives d'utilisation de cet organisme. L'emploi de ces outils sur une station d'étude fournit simultanément plusieurs informations relatives au degré de contamination du milieu