L'image mentale au cinéma : un regard particulier sur certaines oeuvres de Frederico Fellini
Auteur / Autrice : | Jean-François Diana |
Direction : | Noël Nel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'information et de la communication |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Metz |
Mots clés
Résumé
Le but de cette thèse est tout d'abord d'élaborer les éléments d'une théorie générale de l'image mentale au cinéma à partir d'oeuvres majeures issues de l'histoire du cinéma et plus précisément de certains films de Frederico Fellini, principalement Huit et Demi (1963) et Juliette des esprits (1965). La première partie se consacre aux paramètres d'une représentation spécifique en étudiant d'une part, les éléments du contenu d'univers mentaux cinématographiques (spatialité diégétique et mentalisée, temporalité diégétique et mentalisée, actorialité diégétique et mentalisée) et d'autre part, en s'intéressant aux stratégies d'expression (matières de l'expression et procédés d'écriture) et à quelques figures filmiques mobilisées (fondu-enchaïné, surimpression, travelling subjectif et modalisé, panoramique subjectif et modalisé, image subjective). L'objectif de la première partie est donc de mettre en évidence la complexité multidimensionnelle que réclame l'image mentale cinématographique. Pour ce faire une approche du synchrétisme au cinéma est proposée. La seconde partie s'inscrit dans une perspective narratologique et se soucie de préciser la place que l'image mentale cinématographique offre à tout type d'observateur. En reprenant la hiérarchie des instances du film (méga-narrateur, narrateurs implicite et explicite), l'étude se préoccupe ainsi des relations entre le voir et le vu, le voir et le sa voir mobilisées par les différents niveaux de récits. En construisant la figure d'une instance intermédiaire nommée tiers observateur, la progression théorique souhaite élaborer une réflexion sur l'affichage d'une dimension subjective de l'énonciation au cinéma