Intercomprehension en communication telephonique - une etude conversationnelle de conversations telephoniques allemandes et francaises
Auteur / Autrice : | Günter Schmale |
Direction : | Pierre Bange |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Résumé
La transmission de signaux non verbaux (non voco-acoustiques), qui occupent de multiples fonctions non negligeables en communication face-a-face, est exclue en communication telephonique. Ce fait, ainsi que la separation locale des participants, entrainent-ils une forme specifique de l'intercomprehension en communication telephonique? l'analyse conversationnelle d'enregistrements allemands et francais de conversations telephoniques authentiques etudie si les interactants intensifient leurs efforts d'organisation en surstructurant leurs activites reciproques, s'ils restreignent le choix des moyens d'organisation utilises, ou si, d'un autre cote, ils rencontrent des problemes de comprehension specifiques a resoudre afin de negocier un etat de similitude dans l'attribution reciproque de significations aux activites qui permet la poursuite d'un but communicatif. Quatre domaines d'organisation conversationnelle sont examines : l'alternance des locuteurs, la constitution d'une conversation telephonique comme processus sequentiel, les schemas d'interaction depassant l'organisation locale, et les problemes d'intercomprehension en communication telephonique. Les resultats des analyses tres detaillees de ces quatre domaines d'organisation demontrent que le nombre des phenomenes que l'on pourrait appeler specifiques a la communication telephonique est extremement limite. En depit de la privation de signaux visuels, les interactants constituent conjointement une conversation telephonique de facon organisee, sans avoir recours a une intensification, surstructuration ou restriction des moyens d'organisation employes, et sans connaitre des turbulences particulierement frequentes ou graves.