Contribution biochimique à la connaissance systématique et génétique du pin d'Alep (Pinus halepensis Mill. ) et du Douglas (Pseudotsuga menziesii Mirb. )
Auteur / Autrice : | Shiv Shankhar Kaundun |
Direction : | Philippe Lebreton |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences. Biochimie |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Lyon 1 |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Lebreton |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La biodiversité de deux conifères d'intérêt rhonalpin a été explorée dans le but de contribuer a leur systematique infraspecifique, pour une meilleure gestion forestiere. Le premier taxon, pinus halepensis s. L. , espece collective dont le pin d'alep s. S. , expansionniste, se voit neanmmoins limite par les froids hivernaux dans le sud des departements de l'ardeche et de la drome ; le second, pseudotsuga menziesii var. Menziesii (communement appele douglas vert ou cotier), espece de production originaire de la cote ouest du continent nord-americain, a donne de bons resultats forestiers en france. Les criteres classiques ne suffisant pas a resoudre de tels problemes micro-systematiques, nous avons fait appel a des marqueurs genetiques, les flavonoides foliaires, qui ont deja demontre leur efficacite chez d'autres coniferes. Dans une premiere partie nous avons decrit la methodologie analytique ; tres commode et reproductible, elle nous a permis de mettre en evidence chez chacune des deux especes, deux proanthocyanidines: la prodelphinidine et la procyanidine et six flavonols: la myricetine, la quercetine, la larycitrine, le kaempferol, l'isorhamnetine et la syringetine, identifiees et dosees par clhp. La deuxieme partie consacree a pinus halepensis s. L. Montre que les parametres biometriques: poids et longueur des aiguilles ne permettent qu'une separation partielle des trois taxons halepensis, brutia et eldarica ; par contre l'isorhamnetine et la quercetine discriminent sans equivoque ces trois memes entites. Nous demontrons ainsi l'autonomie des taxons du groupe halepensis et nous proposons d'elever pinus eldarica, souvent considere comme une simple variete de pinus brutia s. L. , au rang d'espece. Bien que pinus halepensis s. S. Se comporte comme une espece relativement homogene, la myricetine scinde les populations en trois groupes geographiques lies a l'histoire de l'espece. Pinus brutia s. S. Qui investit un champ bioclimatique plus important que pinus halepensis s. , parait plus diversifie, d'une part par sa teneur en proanthocyanidines totales qui confererait a certaines populations une moindre sensibilite a la chenille processionnaire des pins, d'autre part par sa teneur en isorhamnetine, nous amenant a sectionner l'aire naturelle de l'espece de part et d'autre du 35 meridien est, les populations orientales tendant vers pinus eldarica. La troisieme partie devolue au douglas vert, a revele une importante variabilite intrapopulationnelle en prodelphinidine dont nous avons pu preciser la structuration. Le controle de sa synthese conforme a la loi de hardy-weinberg, serait en effet gouverne par un gene present sous deux formes allelique dont la frequence varierait d'une population a l'autre ; il apparait, au sein de l'aire naturelle de l'espece, un cline biochimique nord-sud en prodelphinidine procedant d'un determinisme photoperiodique et paleo-evolutif. Enfin, nous avons tire profit du polymorphisme du douglas vert pour proposer une methode de reconnaissance clonale en vue du controle commercial des varietes polyclonales. Ainsi, les flavonoides constituent-ils des marqueurs genetiques de choix pour resoudre des problemes de systematique infraspecifique susceptibles d'application dans le domaine forestier et ecologique