Etude thermodynamique des phénomènes de relaxation des matériaux vitreux. : Caractérisation de l’état enthalpique d'un verre de polyol dans le domaine de la transition vitreuse
Auteur / Autrice : | Mostapha Siniti |
Direction : | Jean Carré |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chimie |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Lyon, INSA |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Chimie (Lyon ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LTCM – ThermoChimie Minérale (Lyon, INSA1987-1996) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les représentations H = f(T, t) de l'enthalpie du verre en fonction de la température et du temps, établies dans la littérature ne permettent pas de décrire, d'une façon satisfaisante, l'état enthalpique du verre dans le domaine de transition vitreuse et aboutissent à des contradictions : le verre devrait redonner le liquide après avoir ''relaxé'' pendant un temps suffisamment long. Les difficultés résident dans le fait que les variables thermodynamiques nécessaires pour décrire les propriétés du verre ne sont pas connues à l'heure actuelle. C'est dans le but d'apporter une réponse à ce problème que le présent travail a été consacré à l'étude de l'influence sur l'enthalpie du verre du traitement thermique de recuit, à des températures inférieures à celle de la transition vitreuse. Cette étude a été effectuée par A. C. D et par calorimétrie de réaction à 298K. Un effet enthalpique (exothermique) induit par le recuit a été mis en évidence. Cet effet thermique est la manifestation d'un phénomène de cinétique lente, renversable, qui a lieu lors du recuit du verre. La comparaison des résultats obtenus par les deux techniques expérimentales, permet de conclure que l'effet en thal pique à la transition vitreuse est indépendant de la variation de la capacité thermique. L'étude quasi-statique du maltitol vitreux montre que la transition vitreuse est renversable. L'évolution de la température de transition vitreuse en fonction de la vitesse de chauffe est un excellent témoin de l'existence d'un équilibre qui serait obtenu à vitesses de chauffe et de refroidissement nulles, ce qui est approché par la méthode quasi-statique. L'origine de l'effet thermique apparaissant pendant le recuit a été attribué à une transformation physico-chimique d'associations moléculaires dans le verre. Les grandeurs thermodynamiques du verre seront donc fonction, en plus de la température et de la pression, du degré d'avancement de cette transformation. Pour un temps de recuit suffisamment long, l'enthalpie du verre tend vers une limite qui est indépendante de la température de recuit. Le recuit amène le verre vers un état plus ordonné (ΔS < 0), plus stable, d'enthalpie libre inférieure à celle du verre non recuit. Cet état est un équilibre thermodynamique métastable.