Contribution à l’étude des mécanismes de déformation et d'endommagement a chaud d'un matériau composite base cuivre renforce par une dispersion d'alumine
Auteur / Autrice : | Claire Rigollet |
Direction : | Claude Esnouf |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Métallurgie |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Lyon, INSA |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mécanique, Energétique, Génie Civil, Acoustique (Villeurbanne ; 2011-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études nucléaires (Grenoble ; 1956-2006) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le cuivre renforcé par une dispersion d'alumine allie théoriquement de bonnes propriétés mécaniques à chaud avec une bonne conductivité thermique et électrique. C'est pourquoi il est pressenti pour être utilisé comme absorbeur d'énergie dans un futur réacteur à fusion contrôlée. La présente étude avait pour objet d'étudier les mécanismes de déformation et d'endommagement à chaud mis en jeu dans ce matériau. Il fait partie de la famille des ODS (Oxide Dispersion Strengthened). La matrice de cuivre, très pure, est renforcée par une fine dispersion d'alumine cubique dont la taille moyenne est d'environ 20nm. On rencontre également des particules d'alumine a et d'oxyde mixte 2B203-9Al203 le plus souvent situées aux joints de grains, et mesurant environ 1µm. Le comportement en traction et en fluage a été étudié dans un large domaine de température. Les résultats de fluage ont notamment mis en évidence, outre la très bonne résistance du matériau par rapport à un cuivre pur, un exposant de contrainte et une énergie d'activation extrêmement élevés (20< n <40 et 420kJ/mol < Q < 450kJ/mol), ce qui est souvent observé pour les ODS. Plusieurs types de modèles peuvent permettre d'expliquer ce comportement : le modèle de Artz suppose une interaction attractive particule/dislocation entraînant la nécessité de franchir une contrainte seuil pour détacher une dislocation se trouvant à l'interface. On peut également considérer une contrainte effective en faisant intervenir une contrainte seuil ou de type interne. Le mécanisme d'endommagement mis en jeu à haute température est vraisemblablement la cavitation inter-granulaire. Ce phénomène a été mis en évidence lors des essais de traction et de fluage à chaud sur le matériau à l'état recuit. Le minimum de ductilité observé en traction sur le matériau à l'état initial en est également un signe.