L'ouverture chinoise sur l'extérieur,1979-1989 : alliance des acteurs et affrontement des logiques
Auteur / Autrice : | Xiaofeng Zhong |
Direction : | Bertrand Badie |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Résumé
Depuis la fin des années 70, en dépit des turbulences politiques, l'ouverture chinoise s'est constamment élargie. Comment expliquer cette dynamique alors que le système politique ne semble pas avoir fondalement changé ? Le modèle dit d'« autoritarisme fragmenté » et la théorie transnationaliste permettent de nous éclairer sur cette question. La continuité de l'ouverture trouve d'abord son explication dans la prédominance politique de Deng Xiaoping. Sa conception de l'ouverture et son approche pragmatique et progressive permettent de garantir une cohérence certaine et de créer un solide point d'appui en dehors des organes traditionnels du pouvoir. La stratégie denguiste désavantage les intellectuels. La proximité avec le pouvoir politique les prive des moyens de leur autonomie. Si cette relation quasi-incestueuse leur permet de ''parasiter'' les ressources de l'Etat, ils sont souvent les premières victimes de la lutte intestine du parti. Quant aux entrepreneurs, ils bénéficient d'une attitude plus encourageante de Deng, d'une autonomie protégée et de la complicité des réseaux transnationaux, et s'affirment comme des interlocuteurs du pouvoir politique. Ils constituent ainsi une sorte d'opposition potentielle forte que Deng Xioping a activement encouragée et avec laquelle il s'est allié. La position prédominante de Deng et l'émergence des entrepreneurs côtiers épousant de plus en plus les réseaux d'intérêts transnationaux, ainsi que l'alliance de ces derniers avec Deng ont été essentielles au maintien de l'ouverture chinoise.