L'exposition dans l'art contemporain : critique sémiotique des fondements politiques de l'esthétique moderne
Auteur / Autrice : | Jean-Philippe Uzel |
Direction : | Jean-Jacques Gleizal |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Université Pierre Mendès France (Grenoble, Isère, France ; 1990-2015) |
Mots clés
Résumé
En partant d'une analyse semiotique de a creation plastique contemporaine (qui s'appuie sur la seconde trichotomie du signe de c. S. Peirce : indice, icone, symbole), cette these a pour objectif d'interroger sous un nouvel angle les relations entre art et politique. Tout en restant a l'ecart des approches traditionnelles de la science (politiques publiques, sociologie politique, etc) qui instrumentalisent l'oeuvre d'art, il s'agit de laisser la creation contemporaine proposer elle-meme ses propres grilles de lecture afin de mettre a jour son caractere structurellement politique. Apres avoir souligne la nature mixte de l'art (a la fois esthetique et sociale), l'art contemporain, a la suite du ready-made de marcel duchamp, est presente comme un art qui < expose > de facon systematique ses conditions d'apparition et qui met en evidence sa nature hydride. L'art contemporain, en tant qu' <art expose >, prend des lors toute sa dimension politique, puisqu'il remet en cause l'autonomie de l'oeuvre d'art mais egalement l'autonomie des autres spheres culturelles de la modernite, a savoir la sphere de la connaissance scientifique et la sphere de la morale et de la politique. Dans sa critique de la modernite l'< art expose > apparait comme un < art elargi > (joseph beuys) et montre que la mediation qui est a l'oeuvre dans les arts plastiques, est egalement a l'oeuvre dans l'espace public ou l'esthetique et le social sont etroitement lies. Un tel constant oblige le politologue a adopter un point de vue < non-moderne> (bruno latour) et a interroger les raisons politiques de la modernite