La tête sculptée : miroir d'une société. Etude de la figure humaine dans les églises du Pays basque : Alava, Biscaye et Guipuzcoa, aux XIIème et XIIIème siècles
Auteur / Autrice : | José Javier Lopez de Ocariz |
Direction : | Jacques Le Goff |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Art et archéologie |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Mots clés
Résumé
On entreprend l'etude de la figure humaine sculptee en pierre dans les eglises de l'art roman tardif des provinces d'alava, de biscaye et de guipuzcoa, a l'occident du pays basque. S'appuyant sur un fond historique connu a travers des textes fragmentaires, l'etude peut aider a mieux comprendre le phenomene d'une progressive integration culturelle de la zone dans les courants europeens. L'inventaire etablit repertoire 333 eglises baties selon un plan mononef simple, dont la moitie abrite des figures humaines sculptees au nombre de 1700. Presque la moitie sont des tetes. La chronologie attribuee se situe autour de 1200 pour les eglises principales ou apparaissent des themes religieux identifiables, remplaces ensuite par d'autres, et surtout par la tete dans l'ensemble des eglises rurales, datables deja du xiiieme siecle. On classe les figures selon cinq 'caracteres dominants' sous les noms latins de ''simulacrum'', ''exemplum'', ''signum'', ''jocus'' et ''ornamentum''. Dans les trois derniers, les tetes recoivent les noms de 'face', 'masque' et 'mascaron'. Dans le groupe 'face' on peut relever 52 couples de tetes d'homme et de femme, censes avoir un sens historique et culturel parfois difficile a preciser. Ces tetes frequemment placees sur des chapiteaux de portails ou de fenetres, s'accordent de facon singuliere avec un courant europeen de 'tetes de caractere' suivant le rythme evolutif du passage de l'art roman vers l'art gothique.