La recherche en sciences sociales chez Renault : 1953-1991
Auteur / Autrice : | Anne-Sophie Perriaux |
Direction : | Patrick Fridenson |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Mots clés
Résumé
Le but de cette thèse d'histoire contemporaine est d'évaluer l'impact de la recherche en sciences sociales chez Renault. Renault est l'une des premières entreprises françaises à se doter d'un service d'études sociales : celui-ci est institue a la direction du personnel en 1953. La période étudiée va donc de 1953 à 1991, date a laquelle les sciences sociales sont intégrées a la direction de la recherche de Renault. Toutes les recherches en sciences sociales, quelles que soient les disciplines (marketing exclu), ont été prises en compte qu'elles aient été menées par des acteurs de l'entreprise ou par des chercheurs extérieurs, indépendants ou contractuels. La recherche est étudiée successivement sous trois angles. Le premier s'attache à décrire les institutions et les acteurs. Il met en valeur trois moments : 1953-1971 tourne vers la recherche de connaissances ; 1971-1983 vers la recherche de solutions et 1983-1991 vers la recherche d'une cohérence. Ensuite, a partir d'études de cas, sont analysées les démarches mises en œuvre pour chaque type de recherches : celles qui donnent lieu a des rapports (dites recherches-rapports), celles qui interviennent sur la situation étudiée (dites recherches-actions) et celles qui accompagnent des changements en cours. La troisième et dernière partie envisage la recherche sous l'angle des objets et des champs qu'elle construit. Au cours des années 1980, le secteur commercial et la valorisation des recherches tendent à se constituer en objets, tandis que l'entreprise, comme entité, devient le principal champ de référence. La thèse conclut au caractère inopérant de la césure entre recherches fondamentale et appliquée, le premier résultat d'une recherche étant le processus de recherche lui-même.