Évaluation quantitative de certaines caractéristiques de distributions temps/fréquence : application à l'EMG utérin
Auteur / Autrice : | Dominique Devedeux |
Direction : | Jacques Duchêne |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génie biomédical |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Compiègne |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences pour l'ingénieur (Compiègne) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Correspondant à l'intégration filtrée d'activités cellulaires, l'EMG utérin est un signal non stationnaire dont la fréquence principale (FWH) est modulée. Cette fréquence correspond à la fréquence de décharge des potentiels d'action qui contrôle l'intensité de la contraction cellulaire. L'étude de l'amplitude et de la forme de la modulation de l'activité FWH devrait donc permettre de caractériser l'efficacité des contractions utérines de manière non invasive. Nous nous sommes donc intéressés à déterminer quelle distribution temps/fréquence (DTF) serait la plus apte à détecter l'évolution de cette activité fréquentielle. Nous avons alors défini une classe de signaux artificiels modélisant le comportement d'EMG utérins ainsi que des critères utilisés pour comparer les diverses DTF testées : spectres autorégressifs (AR), spectrogramme (normal et réalloué), distributions pseudo Wigner-Ville lissée, Choï-Williams, Zhao-Atlas-Marks et la méthode adaptée au signal introduite par Baraniuk et Jones (BJ). Cette étude comparative a montré que les spectres AR et la méthode BJ permettaient un bon suivi de l'activité FWH. Les spectres AR se sont révélés être plus robustes et assez sélectifs (pour peu qu'on élève l'ordre du modèle). Nous les avons donc appliqués à des EMG utérins réels afin d'en extraire la modulation de l'activité FWH. Les EMG utérins réels étudiés ont été enregistrés chez des guenons (électrodes mono polaires internes) et des femmes (électrodes bipolaires externes) à différents stades du terme et sous l'influence de divers produits excitants (ocytocine, RU486). Nous avons ainsi observé des formes de modulantes qui semblent être spécifiques au contexte médical : la même forme apparaît à terme et durant la gestation sous ocytocine et RU486 alors que la contraction est très intense. Ces formes sont par ailleurs observées au niveau cellulaire par d'autres auteurs.