Le voyage comme quête d'absolu chez quelques autres contemporains
Auteur / Autrice : | Frédéric Dufourg |
Direction : | Roger Navarri |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature comparée |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Résumé
Des auteurs representatifs chacun d'une tendance et tous de la meme generation, francois-rene daillie, allen ginsberg, claude pelieu et kenneth white ecrivent des oeuvres ou le voyage tient une grande part. Si ces auteurs expriment des tendances distinctes, ils s'apparentent neanmoins par leurs influences en rejetant le rationalisme productiviste gerant notre vision de l'espace. Les oeuvres de certains refletent le malaise des annees 60 et 70 qui predispose au voyage et repandent des idees sur l'ecologie, la liberation sexuelle, sur la societe de consommation et critiquent une politique qu'ils disent spectaculaire et repressive,. Dans l'ensemble, ils montrent une societe qui genere, disent-ils, une mauvaise relation avec l'espace naturel et dont la guerre du viet-nam est l'illustration. Ces poetes possedent une perception globale d'un monde non-cloisonne. Ressentant une crise d'identite, ils se lancent alors dans une quete ontologique. La modernite, ressentie par certains comme une corruption, est rejetee en faveur de valeurs plus archaiques. Leur recherche d'un absolu se fait a travers des experiences avec des psychotropes mais aussi a travers l'ecriture, souvent influencee par le bouddhisme. Les poetes-voyageurs trouvent leur identite dans une osmose erotique avec le monde. L'investigation d'un nouvel espace les renvoie a eux-meme vers leurs experiences matricielles. Le voyage deviendrait un non-voyage s'il n'etait pas l'expression d'un desir d'alterite comme miroir. Le poete-voyageur est impressionne par un paysage quand celui-ci correspond a un espace anterieur qui aurait laisse des traces dans son psychisme. Le bonheur de l'espace n'existe donc qu'avec l'imagination ou le souvenir des sensations primordiales.