Structure et fonctionnement d'un karst de montagne sous climat mediterraneen : exemple du djurdjura occidental (grande kabylie algerie)
Auteur / Autrice : | MALEK ABDESSELAM |
Direction : | Jacky Mania |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Terre, océan, espace |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Besançon |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La chaine du djurdjura (2308 m) est situee en bordure de la mediterranee a l'est d'alger. Elle est formee par un empilement d'ecailles, allongees dans la direction est-ouest, dominees par les calcaires massifs du lias inferieur et de l'eocene. La karstification est importante de type haut-alpin avec de grandes cavites et drains verticaux guides par la structure geologique. Les precipitations (plus de 1200 mm/an a tala guilef et plus de 1500 mm aux sommets), sont a plus de 50% neigeuses en altitude. La fusion nivale produit des lames d'eau etalee dans le tempse et alimente l'infiltration. Le debit moyen a l'exutoire principal (tinzert) est de 424 l/s. Le debit d'etiage est de 87 l/s. Au vu de sa superficie (11 km#2) et de la longueur de la saison seche (3-4 mois), ce debit est particulierement soutenu. L'etude hydrodynamique a montre un fonctionnement complexe lie a la structure geologique, au regime climatique et a la nature des precipitations. Il possede une structure favorable a un piegeage important des eaux en surface par la retention nivale, et dans l'aquifere avec des decrues longues. Le coefficient de tarissement est faible (entre 0,0014 et 0,0053). Les tracages montrent des vitesses de circulation des eaux faibles (50 m/h). Le karst profond encore peu developpe semble capacitif. Le volume dynamique annuel est de trois millions de metres cube. Le facies des eaux est bicarbonate calcique a la majorite des sources. Il est chlorure sodique a tinzert. Ce caractere, associe a la presence du strontium, montre qu'en profondeur, l'ecoulement est controle par du trias evaporitique. L'analyse multidimensionnelle des donnees hydro-chimiques, a permis de rattacher les differentes sources a des unites structurales distinctes. Elles constitueraient des ensembles hydrogeologiques independants comme releves par les experiences de tracage et les analyses isotopiques. Les reserves peuvent etres importantes en aval dans des terrains du pourtour des massifs et des structures capacitives comme le karst noye, les accumulations de glaciers rocheux et les conglomerats de l'eo-oligocene