L'architecture comtoise au second seizième siècle : classicisme renaissant et maniérisme
Auteur / Autrice : | Jean-Pierre Jacquemart |
Direction : | Roger Stauffenegger |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Art et archéologie |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Besançon |
Mots clés
Résumé
Après les dévastations de 1479, la reconstruction des cités comtoises s'inspire longtemps des schémas médiévaux. A partir de 1522-1525, l'esthétique renaissante pénètre en Franche-Comté, grâce à l'impulsion de notables, proches de Marguerite d’Autriche. L'édification du palais Granvelle à Besançon, en 1534, s'inscrit encore dans la ligne du quattrocento. Des 1560, s'effectue dans le nord de la province, puis à Dole, l'émergence de la sensibilité artistique née de la rencontre entre le modèle bisontin et les réalisations de Dijon, Langres et du Pailly. Vers 1575, le long règne des Le Rupt à Dole et la carrière de Richard Maire à Besançon sont interrompus par l'arrivée de l'architecte dijonnais, Hugues Sambin, qui initie artisans et commanditaires aux formes maniéristes. Après son passage, aucune personnalité artistique extérieure ne se manifeste plus en Franche-Comté. Dans la presque totalité du territoire, la construction de prestige subit un ralentissement. L'activité se maintient cependant à Dole. De 1590 à 1636. Parmi les artisans, de veritables chefs de chantiers apparaissent tels Oudot Maire, Jean Rabicant et Louis Prevost. Sans rivaliser avec les réalisations françaises contemporaines, la Franche-Comté au ''second XVIème siècle'' offre un ensemble dense d'édifices nettement typés, peu influencés par l'appartenance au Saint-Empire romain germanique.