Thèse soutenue

Le renouveau de la mosaïque monumentale en France de 1875 à 1903 : étude sur la production et l'activité des principaux ateliers parisiens de la fin du XIXé siècle

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Auteur / Autrice : Maryse Andrys de Stefano
Direction : Marcel Giry
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire sociale. Histoire de l'art
Date : Soutenance en 1995
Etablissement(s) : Besançon
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Claude Bédat, Maurice Gresset

Mots clés

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Résumé

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Le 5 janvier 1875 eut lieu à Paris l'inauguration du nouvel opéra, construit par l'architecte Charles Garnier. Ce dernier, partisan de l'architecture polychrome et passionne de mosaïques, avait réussi, non sans peine et avec l'aide du mosaïste italien Jean-Dominique Facchina (établi dans la capitale vers 1860), à recouvrir les plafonds de la loggia et de l'avant foyer de mosaïques d'email et les sols du théâtre de pavements en mosaïque de marbre. Ces travaux, inédits pour l'époque-puisque c'était la première fois que l'on faisait usage de la mosaïque de smalt à fond d'or pour la décoration d'un édifice public, remportèrent au cours de cette soirée inaugurale un triomphe stupéfiant, qui engendra aussitôt un phénomène de mode tout aussi spectaculaire. Des lors, et pendant plusieurs décennies, de nombreux architectes, adeptes de la polychromie, inclurent la mosaïque dans leurs programmes de décoration. C'est ainsi que les plus prestigieux édifices parisiens, profanes et religieux, privés et publics, bénéficièrent de décors en mosaïque, exécutés, en très grande majorité, dans l'atelier du maitre Facchina. Ce mosaïste, promoteur du renouveau de la mosaïque monumentale, dirigea jusqu'à sa mort (en 1903) le plus important atelier de mosaïque qui fut en France en cette fin de siècle et produisit une quantité incalculable d'ouvrages pour des commandes contractées dans le monde entier. Cet engouement extraordinaire pour ce genre de décoration favorisa également la création d'un atelier national et d'une multitude d'établissements prives, français et italiens, qui ont laissé, dans la capitale comme en province, d'importants ouvrages.